Essentiellement, il s’agit de « ce qui est à proximité ».
C’est souvent un fait de la vie courante inévitable, mais acceptable. Les Canadiens vivent et travaillent à proximité de chemins de fer depuis près de 200 ans. Nous sommes voisins.
Dans la plupart des cas, les chemins de fer et les collectivités coexistent sans conflit grave. Lorsque survient un problème, il est traité dans le cours normal des activités. Les collectivités et les chemins de fer sont deux piliers essentiels de l’économie canadienne.
Mais au fil de leur évolution, les collectivités et les chemins de fer changent. De nouvelles routes sont construites dans le cadre de la planification d’ensembles résidentiels ou de collectivités. Les vieux immeubles résidentiels sont transformés en complexes d’habitation. Et les activités ferroviaires changent en vue de répondre aux besoins des clients.
Tout cela peut rapprocher les gens des lieux d’exploitation ferroviaire. L’histoire a démontré que cela est souvent à l’origine de plaintes et de demandes de changement aux activités ferroviaires existantes.
Ces changements ne s’effectuent pas facilement. Les chemins de fer sont tenus, par les lois fédérales, de répondre aux besoins des clients en matière de transport de marchandises. Ils doivent également répondre à ces besoins de manière efficace et efficiente, afin que leurs clients puissent assurer leur compétitivité. Les chemins de fer voyageurs et de banlieue doivent offrir un service de transport abordable.
Dans l’exploitation ferroviaire, la priorité est accordée à la sécurité. L’une des principales composantes de la sécurité ferroviaire est l’inspection et l’entretien continus des infrastructures ferroviaires.
La solution pratique serait donc que les chemins de fer et les collectivités travaillent de concert à planifier les nouveaux aménagements et à trouver d’autres fins à des infrastructures existantes en vue d’atténuer les problèmes de voisinage.
C’est ce qui a mené à la création conjointe des Lignes directrices applicables aux nouveaux aménagements à proximité des activités ferroviaires en 2013. Les composantes essentielles de ces Lignes directrices sont :
- des marges de recul appropriées pour régler les préoccupations relatives à la sécurité, au bruit et aux vibrations
- la construction de murs de protection lorsqu’il n’est pas possible de créer des marges de recul appropriées
- des communications efficaces entre les dirigeants des municipalités et des chemins de fer, dans le cadre du processus de planification
- l’incorporation des Lignes directrices sur le voisinage de la FCM-ACFC dans les lois relatives à la planification municipale.
Depuis 2013, la FCM et l’ACFC travaillent de concert à inciter les municipalités canadiennes à adopter les Lignes directrices. Ces efforts ont été couronnés de succès et se poursuivent. La Ville de Montréal est devenue le premier grand centre urbain à incorporer ces lignes directrices à son plan d’aménagement à long terme, en janvier 2015. L’initiative conjointe de la FCM-ACFC a fait en sorte que plus de 60 municipalités du Canada ont adopté une partie ou la totalité des Lignes directrices dans leurs plans d’utilisation du territoire, que 10 grands centres urbains examinent ces Lignes directrices et que plus d’une centaine d’autres ont sollicité les commentaires des chemins de fer sur les marges de recul et les dispositifs de sécurité comme conditions d’approbation.