Ambassadeurs du bon voisinage

En faisant la promotion des lignes directrices sur les questions de voisinage de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et de l’Association des chemins de fer du Canada (ACFC), des maires et des conseillers municipaux de partout au pays soutiennent l’établissement de relations saines entre les communautés et les chemins de fer.

Pour régler les questions de voisinage entre les communautés et les chemins de fer, il vaut prévenir que guérir.

Voilà un message simple que propagent l’ACFC et la FCM depuis 2003 par leur initiative conjointe sur les questions de voisinage. Lancée il y a près de 15 ans, cette initiative vise à concilier de manière sécuritaire et harmonieuse les besoins des chemins de fer et des communautés où ils exercent leurs activités, au bénéfice des deux groupes.

Le Comité directeur de l’Initiative se compose de représentants des deux organisations et reçoit l’appui de maires et de conseillers municipaux canadiens dévoués et conscients de l’importance de bonnes relations entre les communautés et les chemins de fer.

Si l’initiative est une réussite, c’est en grande partie grâce aux efforts de ces ambassadeurs. En faisant la promotion des lignes directrices dans tout le pays, ils ont donné aux planificateurs municipaux de l’utilisation du sol l’information nécessaire pour favoriser le voisinage sécuritaire et agréable des chemins de fer et des collectivités.

Principal document de référence de l’Initative, les Lignes directrices applicables aux nouveaux aménagements à proximité des activités ferroviaires (ou Lignes directrices sur les questions de voisinage) ont été publiées en 2013. Elles exposent des mesures techniques précises pour bien faire comprendre aux administrations municipales et aux planificateurs de l’utilisation du sol comment aménager adéquatement les propriétés à proximité des terrains ferroviaires. Elles couvrent très large : dissuasion des intrusions, atténuation du bruit et plus encore.

Ces quatre dernières années, les représentants de l’Initiative ont fait connaître les lignes directrices en donnant des présentations, en publiant des articles et en participant à des congrès organisés par des associations provinciales et municipales.

« Dès le début, la FCM et l’ACFC voulaient établir des lignes directrices qui seraient avantageuses pour toutes les parties, et elles ont réussi », souligne Bob Long, membre de longue date du Comité directeur de l’Initiative, coprésident à la FCM et conseiller municipal du Canton de Langley, en Colombie-Britannique.

« Quand une municipalité adhère aux lignes directrices, elle gère l’aménagement des terrains de manière efficace et résout de ce fait de graves problèmes de sécurité publique. »

En janvier 2015, la Ville de Montréal est devenue la première grande agglomération urbaine du Canada à intégrer les lignes directrices à son plan d’aménagement à long terme. Depuis, des dizaines de municipalités au pays ont suivi son exemple, et plus d’une centaine ont consulté les chemins de fer sur l’intégration potentielle d’exigences concernant les marges de recul et les barrières de sécurité à leurs conditions d’approbation.

Les ambassadeurs font référence à cette popularité croissante pour inciter l’adoption des lignes directrices, indique Alan DeSousa, conseiller de la Ville de Montréal.

« L’objectif, c’est d’utiliser nos connaissances sur le voisinage des chemins de fer et des zones bâties pour exiger des promoteurs qu’ils se servent des modèles de conception et des techniques de construction qui sont les plus susceptibles d’assurer la sécurité », explique M. DeSousa, également maire de Saint-Laurent, au Québec, et instigateur de l’adoption et de la mise en œuvre des lignes directrices par la Ville de Montréal.

« Pour concevoir les lignes directrices, on a rassemblé toutes ces connaissances et on les a organisées en un ensemble simple de propositions à l’intention des planificateurs municipaux. En s’y référant pour modifier leurs politiques d’utilisation du sol, les municipalités s’assurent que les nouveaux aménagements et les aménagements sur terrains intercalaires n’exposent pas la population aux dangers des voies ferrées avoisinantes. »

Le Comité directeur de l’Initiative travaille sans relâche pour que les promoteurs traitent les questions de voisinage adéquatement. Ses membres participent à des conférences téléphoniques tous les mois, organisent des réunions et des tables rondes entre les parties prenantes et collaborent avec les municipalités pour officialiser et mettre en œuvre les lignes directrices.

Dans l’ensemble, les membres du Comité « observent un changement culturel dans la manière dont les planificateurs tiennent compte de la proximité des voies ferrées et constatent qu’ils sont davantage conscients qu’il leur revient d’assurer la sécurité publique en adoptant des règlements efficaces », témoigne M. DeSousa.

« Nous espérons qu’un jour cette façon de penser sera si bien intégrée aux pratiques de planification de l’utilisation du sol au Canada que ça se fera tout naturellement, comme le fait d’exiger un égout et un approvisionnement en eau adéquats pour les nouveaux bâtiments. »

En plus de régler les problèmes de bruit et de vibration causés par les trains, les municipalités s’intéressent plus que jamais à la sécurité, soutient Chris Fonseca, conseiller de la Ville de Mississauga. L’établissement de marges de recul adéquates pour les bâtiments est un bon début, mais lorsqu’il est question de voisinage, les municipalités veulent aussi s’assurer que les premiers intervenants sont bien outillés et formés pour répondre à l’ensemble des incidents ferroviaires potentiels. Elles aimeraient également que les administrations de tous ordres prennent part au processus de planification des interventions d’urgence avec l’industrie ferroviaire.

« C’est là une autre belle réussite : des municipalités de tout le pays adoptent des résolutions et s’entendent pour continuer d’axer leurs efforts sur de nombreuses priorités », ajoute M. Fonseca, au sujet des questions de sécurité comme la prévention des intrusions et l’intervention d’urgence.

« Tous ces résultats mettent en avant l’importance de la collaboration, du partenariat et de la communication sans précédent entre l’ACFC et la FCM, et avec les chemins de fer, les municipalités et le ministère des Transports du Canada dans l’élaboration de nouvelles mesures de sécurité ferroviaire. »